Devenir nomade c’est un aussi expérimenter l’autonomie et l’autogestion.
L’autonomie prend du temps.
Nous avions commencé nos itinérances, début Juillet, au centre équestre Equipia où tout était à portée de main (eau, champs, nourriture etc). Puis Didier et Eliane nous ont accueillis, à Périssac (33) pendant 3 semaines avec un grand pré clôturé, de l’eau du puits à profusion et un jardin potager digne de la corne d’abondance d’Archéloos.
Début Août, Delphine et Benoît avaient ouvert un pré à Zorba et Abeille et l’eau était à disposition pour humains comme chevaux.
Depuis notre départ pour Maransin à l’éco-hameau du « petit village », nous puisions l’eau dans le ru bordant le pré que nous avions clôturé. Nous apprenions ainsi à rationner notre consommation d’eau potable et la limiter à l’utilisation « potable ». Le linge, les douches et la vaisselle étaient faites avec l’eau du ru.
Début Septembre, la ville de Cercoux (17!), nous autorisait à camper en bordure du terrain de sport des écoles, en face du pré qu’un propriétaire privé nous prêtait, avec accès à l’eau du lavoir.
Là aussi, nous puisions l’eau à l’aide de seaux pour abreuver les chevaux et cuisinons au solaire ou au gaz.
A partir du 22 Septembre, nous avons élu domicile dans un autre pré, en dehors du village, avec accès direct à un étang. Les chevaux ont ainsi pu boire sans notre aide!
Nous retrouvons la nature et, saison sèche passée, commençons la cuisine au feu de bois.
Une amie, Mireille, nous fournit l’eau potable que nous allons chercher avec le vélo et sa carriole. Elle est aussi et surtout boulangère et cuit du pain deux fois par semaine, un vrai régal qui nous rappelle nos années (11 ans!) d’auto-fabrication du pain.
Autogestion et la vie en groupe.
Depuis quelques semaines, Caroline a rejoint la troupe et est officiellement devenue la groomette et amie Roulopienne. Jusqu’alors, nous accueillions des grooms bénévoles, amis du projet Roulopa et amis d’un jour voire beaucoup plus.
Tout est tellement plus stable et fluide à trois!
Les taches quotidiennes peuvent être réparties, la gestion des chevaux facilitée.
Les 200l d’eau par jour nous paraissent moins lourds, la routine du jour plus légère.
A trois nous pouvons aussi alterner entre fonction de groom, cocher et cavalier.
Caro apprend à mener, j’apprends à monter Zorba en balade.
En plus de ses qualités relationnelles et amicales, Caro adore photographier et capter en vidéos les moments précieux. Qu’à cela ne tienne, nous l’avons élue communicante attitrée sur les réseaux sociaux. Roulopa, donc, bientôt sur vos écrans 😉
Nous vous laissons découvrir quelques photos des semaines passées, en attendant notre prochain départ pour rallier les Deux-Sèvres où nous recherchons un lieu d’hivernage, de préférence communautaire ou lieu de vie dans lequel nous pourrions développer nos activités et concrétiser une autre partie du projet Roulopa… à suivre…