Etude : dimensionnement, chiffrage et estimation du poids final
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On part sur le fait que pour passer partout, il est préférable de rester dans la fourchette poids de la roulotte= 1 à 1,5 fois le poids du/des cheval.aux.
Se posera donc la question suivante : est-ce utile quotidiennement, léger, durable? Si vous répondez positivement à toute ces questions, vous pouvez prévoir cet équipement.
La conception est délicate puisqu’on sera vite influencés par des professionnels habitués à des sections de sécurité pour le dimensionnement et donc qui estimeront nos constructions trop légères.
Dimensionnement
Respect du code de la route et des équipements et dimensions. cf article
En résumé :
Le moins large possible (autour de 2m+:- 10cm) pour passer partout.
Le plus léger possible (=le poids du/des cheval.aux)
FREINAGE
Avec système de freinage efficace ou réviser obligatoirement (hydraulique et/ou à câble sur l’essieu arrière par défaut voire aussi à l’avant).
Il est obligatoire mais le type de freinage n’est pas précisé dans la loi.
Tout système est valable (à pédale et/ou frein à main, à manivelle; couplé à une installation hydraulique ou à câble. Sont à proscrire le système du pneu qui traîne à l’arrière… ou le système de patins qui frottent, même sur des roues à bandage.
LA DIRECTION
Un système de tourelle/couronne pour la rotation de l’avant train (essieu avant) sur 90° minimum (tourelle à bille de 50cm/1T de charge conseillée).
Prévoir un dégagement du palonnier(ou maitre-palonnier en paire) suffisant pourne pas gêner la rotation des chevaux à 90°. Il est possible de biseauter les angles de la plateforme avant pour éviter d’éloigner trop les chevaux de leur point de traction (et donc d’ajouter de la difficulté).
SECURITE
Quelques équipements obligatoires
- catadioptres latéraux, devant et à l’arrière) et
- d’autres conseillés
- gyrophare à LED avec interrupteur accessible par le groom en dehors de la roulotte, rétroviseurs, voire clignotants.
On cherchera à être visible, sur la route, avec des couleurs claires pour les finitions (peinture, bâche). On peut imaginer avoir une bâche de « route » ou une affiche qui disparaît à l’arrêt pour la discrétion.
MATERIAUX DE CONSTRUCTION
bois, métal, bambou, noisetier, osier etc
le châssis doit être léger (dans l’idéal autour de 400kg), stable, amorti (un essieu minimum) sans trop de déport arrière.
Le poids sera réparti au 2/3 à l’arrière dans la mesure du possible afin de facilité les changements de direction et d’alléger la tourelle. Le freinage sera aussi plus efficace.
Les sections courantes pour le métal sont en 40*80 et 3mm pour les profilés métalliques longitudinaux et la structure des essieux
et 60 pour les transversales et ossature secondaire.
On pourra utiliser des cornières en L pour fabriquer des coffres sous la roulotte avec du grillage soudé galvanisé.
Les pièces de traction seront dimensionnées en tubes de 3mm et renforcés (palonnier, maitre palonnier, timon). Une attention particulière sera potée à l’attache du palonnier qui reprend les effort de traction. Un boulon de 15mm servira d’axe. Les effort seront repartis sur des cordons de soudure longitudinaux de 2*10cm minimum sur des plaques de 5mm.
Il est possible de fabriquer le châssis en bois. Cette technique requiert des compétences et connaissances très spécifiques. Plusieurs essences de bois seront utilisez, allant du chêne pour les pièces reprenant le plus d’effort, au frêne pour les parties étuvées et courbes (brancards).
STRUCTURE DE CELLULE
BOIS
Nous parlerons ici d’une structure légère compatible avec une toiture bâchée. Pour une finition « en dure » (jusqu’à 300kg d’écart), on pourra précéder de la même façon, en allégeant la partie contreventement qui sera remplie par les panneaux rigides.
Sections type de bois : 20*75 (en mm bien sûre!) tous les 50cm verticalement.
Le contreplaqué en 10mm suffira pour découper les arceaux (tous les mètres).
La paroi avant et arrière pourra être bâchée ou « en dure » pour facilité la mise en place de fenêtres ou porte.
Le contreventement pourra être assuré par les panneaux de finition intérieur en contreplaqué de 5mm et/ou par des sangles à cliquet/bandeaux de fixées en croix sur 3 ou 4 faces.
L’assemblage des pièces peut se faire par vissage, boulonnage, tenons et tiges bois etc. Attention aux pièces métalliques traversantes qui constituerons des points de rosée (condensation).
TOITURE
Que l’ont ai choisit une structure bois ou métal, le bâchage comme la toiture zinguée (ou plaque d’aluminium) ou en tissu peint sont possibles.
Nous détaillerons ici la première technique (les deux autres nécessites un contreplaqué de 3mm extérieur pour former l’arrondi et aplanir).
ROULOTTE BACHEE
Le tissu utilisé est de type « sunbrella orchestra plus » de la marque ‘Dickson ». Il est, à la fois, imperméable et respirant (perspirant). Il se coud très bien avec une machine industrielle à double entraînement (voire triple entraînement). Ce type de bâche est garantie 10 ans, résiste aux UV et à l’air salin.
Assez onéreux, il sera préférable d’acheter un rouleau entier et de revendre le surplus (coût de reviens d’une toiture, env. 400€).
Il est utilisé par tous les fabricants de tipi ou yourte sous nos climats.
TISSU PEINT
Il est possible de faire une toiture étanche avec uniquement des produits de récupération.
Draps de lit et restes de peinture de déchetterie ou d’entreprise de peinture.
Découpez des carrés de 1m de côté (approximativement).
Assemblez le tissu sur un carré de peinture fraiche qui le collera. On procède avec un petit recouvrement de carré en carré sur 6 ou 7 couches d’épaisseur.
Cette technique a l’avantage de pouvoir facilement s’entretenir et de suivre n’importe quelle courbure, y compris une mini gouttière.
La peinture finale sera neuve et de bonne qualité pour assurer l’étanchéité totale.
TOITURE ZINGUEE OU EN PLAQUES
Ces techniques, bien réalisées font des toitures indestructibles et à vie.
Cependant, ils pèsent nettement plus lourd et demandent un savoir faire particulier. La chaleur solaire
ISOLATION
L’isolation (non obligatoire) peut être assurée par des matériaux de récupération de type couverture en laine, isolant mince (à ne pas généraliser car non respirant), de la laine de textile (type « Métisse« @R, distribué par « le relais » en rouleaux de 60cm par 5cm).
On peut tout à fait imaginer ne pas avoir d’isolation, uniquement un bardage de 12mm, une bonne ventilation et un poêle à bois efficace.
Le principe de l’isolation est d’assurer un déphasage de température entre l’extérieur et l’intérieur. Un délai de transfert du froid ou du chaud donc.
On pourrait, par exemple n’isoler que la partie lit (comme un lit breton).
En roulotte, vous aurez très peu d’inertie des matériaux.
Pour isoler, on emprisonne de l’air.
Exemple type de paroi isolée, de l’intérieur vers l’extérieur :
finition intérieure (contreplaqué mince, tissu)
- lamelle d’air de 1cm
- parevapeur
- lamelle d’air de 1cm
- isolant sur 5cm
- lamelle d’air de 1cm
- pare pluie
- lamelle d’air de 1cm
- finition extérieure (bardage, bâche…)
La sensation de froid est d’autant plus significative par le bas (plancher et les premiers 40cm.
Pour le sol, on pourra utiliser des isolants pris en sandwich dans la structure du sol (contreplaqué, liège en vrac ou en plaque, plancher) ou isoler par dessous le plancher (en rénovation par exemple).
En règle générale, on pense à mettre en place un complexe qui ne va pas tasser (chocs sur la route) ni stocker de l’humidité.
Les matériaux listés ici sont d’origine naturel.
D’autres existent comme les polystyrène et autres Styromousse. Ces isolants ont une durée de dégradabilité de 500 ans, rejettent des COV (Composé organique volatil) et sont hautement toxiques en brûlant. On pourrait les envisager en récupération et sous le plancher par exemple.
L’isolation peut aussi être légèrement phonique voire très isolant avec du Métis ou de la laine de bois.
Quelques isolant possibles :
- couvertures de laine
- feutre de laine (type yourte)
- laine de bois
- feutre de tissu (Métisse)
- multicouche réfléchissant (en toiture notamment) à ne pas généraliser car non respirant