arrière de la roulotte

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Coups de vent, fortes chaleurs, sécheresses, pluies, gel… comment fait-on pour se préparer aux aléas climatiques?

Vivre en roulotte hippomobile, c’est être en contact direct avec les éléments, la nature et ses caprices.

Le bulletin météo rythme notre quotidien.

Que nous soyons en itinérance ou stationné, les conséquences d’aléas ne sont pas les mêmes.

Dans un cas comme dans l’autre, nous devons préserver notre intégrité physique, celle de nos chevaux et du matériel.

En itinérance: Si les conditions sont trop mauvaises pour atteler les chevaux (fortes chaleurs, vents violents ou pluies intenses) nous devons prévoir une halte plus longue ou reporter nos déplacements.

 

🌧/🌬 PLUIE ET/OU VENT
Le danger est surtout lors des déplacements.
Nous limitons les déplacements dès qu’une alerte orange est en place (rafale > 70km/h) ou que les prévisions de pluviométrie risquent d’engendrer un manque de visibilité, un accroissement de la distance de freinage pour les véhicules ou un risque de glissade pour les chevaux.
Dans le pré, les chevaux iront d’eux même au milieu, loin des arbres, cul au vent, tête baissée… afin de limiter tout danger.

 

🌬 Le VENT a certe un impact sur la dangerosité (chute de branches etc) mais ajoute à la difficulté à cause de la prise au vent de la roulotte.
Les chevaux apprécient guère le vent et la pluie dans les oreilles, nous avons déjà fait 70km avec des rafales de 70km/h et les chevaux qui tournaient la tête à 45° et donc ne voient quasiment plus la route.

 

🥵 Les FORTES CHALEURS ont un impact direct sur la température de la route (25°C dans l’air = 80°C au sol sur le bitume!) et donc des pieds des chevaux (qu’ils soient ferrés ou non).
La sudation s’accélère et la déperdition en eau est très rapide.
Le cheval transpire alors fortement, l’effort est pénible et la déshydratation dangereuse. Par plus de 28°C, nous limitons l’effort, la durée et la difficulté.
Le risque de « coup de chaleur » est une urgence vétérinaire:
https://www.label-equures.com/bonnes-pratiques/le-coup-de-chaleur-chez-les-chevaux-reconnaissance-prevention-et-gestion

Il est aussi important, dans la mesure du possible, de prévoir un abri naturel pour l’ombrage et la protection contre le vent.

Attention cependant à ce que l’abri lui même ne constitue pas un danger (tempête, chute de branches etc).

roulotte avec la cheminée qui fume, au levé du jour
vie en roulotte
🥶 TEMPÉRATURE TRÈS BASSE, GEL Dans l’ouest de la France, où nous avons navigué, il gèle rarement, peu longtemps et les températures restent souvent au dessus de -10°C. Néanmoins, il faut être attentif au froid qui tombe 1 heure avant le coucher du soleil (ça peut être vers 16h en hiver!) et qui refroidi brutalement le corps échauffé des chevaux après l’effort. On prévoit donc d’arriver bien avant ou d’avoir couverture les chevaux pendant, au moins, 1 heure pour qu’ils aient le temps de sécher. Quid du séchage des couvertures par la suite… La principale difficulté rencontrée par le gel (outre les glissades potentielles) est que la ressource en eau se tarie subitement! En effet, les communes fermeront les robinets des cimetières, stades et autres zones d’activité. Il faut alors espérer qu’il y ai un récupérateur d’eau, faire appel aux voisins ou prévoir un seau et une corde pour puiser d’un pont dans la rivière.
🥀 SÉCHERESSE, Là aussi, on peut être contraint à devoir déplacer la campement pour se rapprocher d’une vallée ou d’un point d’eau. En hiver, la consommation d’eau augmentant jusqu’à 50L par jour par cheval quand ils sont au foin. S’organiser avec une agriculteur pour louer une tonne à eau peut être salvateur (à moins d’aimer passer ses courtes journées d’hiver à aller chercher de l’eau). Attention aussi aux algues, cyanobacteries et autres pollutions quand le niveau baisse et les températures augmentent. Le cheval a beau être un goûteur d’eau, il n’a pas un laboratoire d’analyse intégré. En tout état de cause, il apparaît compliqué de transporter de grosses quantités d’eau, pour des raisons de poids et de place. On atteint facilement les 80L par jour en toute saison. En cas de doute sur l’approvisionnement, on peut voyager avec l’équivalent d’un seau par équidé pour, à l’arrivée, préparer la ration et pourvoir au premier abreuvement.
roulotte dans un champ sec avec deux chevaux
Victor et Zorba devant un coucher de soleil

–> ATTENTION, en cas de sécheresse comme de vent, à la sécurité de nos feux. Il n’est pas rare que les feux ouverts soient strictement interdits en toutes saisons. Le barbecue (ou rocket stove), lui, reste autorisé.

–> Impact supplémentaire de toutes ces conditions extrêmes: il est souvent difficile de dormir (qu’il fasse chaud, qu’il vente ou qu’il pleuve beaucoup) pour les humains comme pour les chevaux… alors ménagez vous!