(ENGLISH VERSION BELOW)

Dans le processus de délivrance matérielle (cf ce précédent post), nous avions mis une annonce pour du matériel photo sur LBC. Jean-François nous contact alors et, après avoir parlé photo, s’intéresse à notre projet.

Chaque annonce avait, en effet, les références de roulopa.blogspot.fr ainsi qu’un bref descriptif.

Il nous lance alors le défis suivant :  » mais venez au Festival du Rêve de l’Aborigène! ».

Qu’à cela ne tienne, nous finissons de monter l’association, présentons notre projet aux organisateurs et commençons à préparer une intervention et une présentation du projet. L’association est retenue au côté de Emmaüs ou Sea Sheaperd pour n’en citer que deux parmi la bonne vingtaine.

Ça s’était en Mars… 4 mois plus tard, nous avons une roulotte présentable (même si elle n’est pas encore finie), un discours  audible, un merveilleux conte à présenter, une équipe de bénévoles au taquet et un transporteur qui nous fait un super prix pour emmener la roulotte!

Nous voici donc en route, jeudi 20 Juillet 2017, pour rejoindre la roulotte, (transportée par le très professionnel William prestige) partie le matin même, sur le site du festival du Rêve de l’Aborigène à Airvault dans les Deux Sèvres (79).

Ce festival magique a vu le jour en fusionnant deux autres petits événements intimistes regroupant des aficionados du didgeridoo. Cet instrument emblématique du peuple aborigène d’Australie est aussi un rappel que nous avons tous et toutes un impact sur notre société. Quel que soit la grandeur de notre geste, tout compte pour changer le monde, le rendre meilleur et surtout ne pas nuire.

C’est pourquoi, en 2005, le festival devient SANS ALCOOL! oui vous avez bien lu. Cet acte politique rappelle les dégâts que ces boissons venues d’ailleurs ont causés aux peuples autochtones (aborigènes, esquimaux, peuples d’Afrique, indiens d’Amérique etc). Et depuis lors, le festival cartonne et plafonne à 5800 festivaliers.

Nous ne pouvions pas manquer de faire Rêver aussi et de semer nos petites graines auprès d’un public à l’écoute.

Peut-être avions nous aussi besoin de nous lancer, encore, un autre défis et de se prouver que nous pouvions nous projeter dans un cercle hors-amis et famille pour expliquer notre démarche. Remarquez, faire comprendre aux festivaliers notre futur mode de vie, notre gîte nomade n’a pas été très difficile. Une bonne partie était bouche bée et buvait nos paroles et l’autre sortait quasiment la CB pour réserver un séjour!

 J’exagère à peine.

 

Toujours est-il que nous avons pu promouvoir cet extraordinaire projet et organiser des moments d’échange grâce à la projection d’extraits des documentaires de Jean-François Castell (les éditions du Rocher). Merci à lui pour son autorisation en direct live de Mongolie, la veille du départ.

Les spectateurs ont apprécié pouvoir poser leurs questions, parfois matérielles ou organisationnelles (Comment vous laverez-vous? Est-il facile de trouver à manger pour les chevaux? Comment ferez-vous pour trouver de l’eau?), que philosophiques voire spirituelles (Partir, n’est-ce pas un peu lâcher-prise, recouvrer une forme de liberté? Vous aurez du temps, pour réfléchir aussi! Quelle est la perception de ce mode de vie de nos jours?).

Toutes ces discussions nous confortent et nous questionnent en même temps. Avons-nous bien tout pesé? Pesé les plus et les moins, appréhendé ce qui ne sera pas planifiable? Appris à faire confiance à une forme de hasard? Laisser la vie décider et moins s’en faire?

Sur ces deux derniers points, nous apprenons petit à petit, à la manière des roulottiers, à ne pas tout prévoir, ne pas tout calculer tout le temps.

Parfois, le hasard fait bien les choses, la chance nous souris.

Un petit exemple. Alors que nous discutions sur un stand de vendeur de petits instruments de musique (pour animer le conte), Fabienne nous interpelle : « c’est vous qui partez en roulotte? ».

Et dans la discussion, nous nous rendons compte que Fabienne est une bonne amie de Jack et Véro (nous les avions rencontré en Septembre dernier lors d’une fête des roulottiers à la Brouette de Kérivoal près de Quimper mais aussi au travers de leur histoire immortalisée dans le DVD de Jean-François).

Fabienne, des Vosges, nous parle, avec son petit accent de l’Est de ses amis alors qu’ils voyageaient en roulottes; plantant le tipis sous la neige ou traversant la France pour venir la voir.

Alors, épris d’un regard nostalgique, elle annonce : »j’appelle Véro, ça lui fera tellement plaisir! ».

Faisons confiance au hasard, à la destinée.

Rêvons, rêvons en peu ….

Je vous laisse avec mes vers favoris, tirés du poème « Le Lac » de Lamartine :

 » Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! « 

A suivre, quelques clichés et présentations de personnes et professionnels rencontrés.

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 ENGLISH VERSION

In the process of getting ride of material belongings, we advertized, amongst other things, photographical equipment. Jean-François contacted us and after chatting a bit, asked us about our project.

Every announcement had a brief description and a link to this blog.

« Why not come to the « Rêve de l’Aborigène » (the aboriginal dream)? », he then asked.

Why not! We set up the association, present the project to the organizers, start preparing our stand and speech. We actually got selected amongst a couple of dozens projects along side Emmaüs and Sea Sheperd to cite just a few.

That was back in March… 4 months later, we have a descent horse drawn caravan to present (even though it is not completely finished), a comprehensible speech,  a beautiful child tale, a great team of volunteers ready to handle the crowd and a transporter who agreed on a very reazonnable price to bring the caravan!

July Thursday the 20th, we drive northbound, following the caravan, toward Airvault (south of the Loir valley between Nantes and Angers).

This magical festival was created by the fusion of two smaller events, gathering aficionados of the didgeridoo instrument dear to the aboriginal people. It is also a reminder that we all have an impact on our planet.  What ever the greatness of our actions, every one of them counts in order to change the world, make it a better place.

This is why, in 2015, this festival became an ALCOHOL FREE FESTIVAL! Yes you read it write. This political gesture reminds us of the colossal damages alcohol still have an indiginus tribe such as aborigines, American Indians, Inuit or African people. Since then, the festival submits to 5800 happy dreamers.

We could not miss giving them something to dream on and plant our little seeds in there’s willing heads.

Somewhat, we might have needed it to get out there and confront our project and ourselves with the real world. This was yet another challenge. This being said, this particularly welcoming crowd was not so difficult to convince. Most of them were either gobs-maced while drinking our tells like puppie milk the other might as well have flashed there credit cards to book a week with us, would that have been possible.

I’m not even exagerating a lot.

All in all, we have been able to promote this extraordinary project and we also organized documentary projections on the roulotte itself thanks to the agreement of its director Jean-François Castell (les éditions du Rocher). Many thanks to him for sending us the go email from Mongolia, just hours before the festival!

Viewers appreciated being able to get answers to there doubts or technical questions.

(how will you wash?is it difficult to find food for he horses? how will you find water?)

Other matters were more spirutal.

(Letting go, isn’t it a way to recover one’s freedom? You will have plenty of time to think! What is the generla public perception of this way of life nowadays?)

These discussions confronted us with reality as well as they made us realise we were ready emotionally. Balance the goods and bad, appreciate what will not be predictable.

Learn to trusted a form of fate. Let life decide and let it happen.

On those two particular last ideas, we are learning, little by little from other nomads not to always plan things way ahead, stop working everything out all the time.

Perfect, fortune favours those who believe in it…

As an example, we were discussing over a stand of small musical instruments (for telling the child tale), Fabienne gets closer and asks us : »are you the ones leaving on the road in a horse drawn caravan? ».

As we get to talk, we learn that Fabienne is a dear friend of Jack and Vero, whom we met in September last year at the horse drawn caravan at the Brouette de Kérivoal in Brittany but also through their history immortalized in Jean-François Castell’s DVD).

Fabienne, from theVosges, tells us about her dear nomad friends, who crossed France to plant their tipis under the snow one year, her voice enriched with a gentle eastern accent.

A nostalgic glance in her yes, she announced : »let’s call véronique, she’ll so pleased! »

Trust in fate, in destiny….

Dream, dream a litlle…

Let me leave you with a few line of my favorite poem « Le Lac » de Lamartine :

« Let us love then, let us love! In the flying hour,

Hurry, let us revel!

Man has no harbour, Time has no shore;

It flows, and we pass on! »

To be continued with an article on people we met and a picture album.